George et Claude ouvrent la porte et pénètrent dans un immense hangar souterrain. D’énormes machines crasseuses font un boucan de tous les diables. Illes avancent pour tenter de comprendre à quoi servent ces machines. Illes découvrent qu’une partie de ce système infernal sert à abattre des sangliers monstrueux et tout roses qui semblent n’avoir jamais vu la lumière du jour. Des humains tout gris, le regard dans le vague, zombifiés, s’activent mollement à faire toujours une même tâche, tels des robots zombies humains zombies robots. Des saucisses gris-roses sortent de gros tuyaux puants. Les humains robots zombis humains zombies robots portent tou.te.s un gros collier métallique. Els ne semblent pas du tout perturbé.e.s par la présence de Georges et Claude, stupéfait.e.s. George sort le bouchon en liège du fond de sa poche et le cale dans un engrenage en espérant que cela arrête cette machine de cauchemar. La machine ralentit, des soupapes hurlent une fumée crasse, la machine s’arrête. LE TEMPS SE SUSPEND. GEORGE ET CLAUDE ONT ARRÊTÉ LA MACHINE À FABRIQUER DES SAUCISSES DE BASSE QUALITÉ. ILLES ÉCOUTENT LE SILENCE...
LE MONDE N’EST PAS SI ROSE. Le silence laisse place au souffle de chacun.e. Les HRZHZR semblent enfin pouvoir fixer les yeux sur quelque chose. Le cauchemar qui les entoure et le regard des autres. Le bouchon en liège cède sous la pression. La machine a trop forcé, les soupapes explosent. La machine est cassée. Soudain on entend une grosse porte s’ouvrir. Une odeur de mauvais vin de la coopérative et de cigarillo froid entre dans la pièce. Une trentaine d’hommes de tous âges et tous gabarits entre silencieusement dans le hangar. Ils sont vêtus de grosses vestes orange fluo avec des motifs camouflage et portent une casquette surmontée d’une éolienne. Une meute de chiens identiques et aphones les accompagne. Ils aboient en silence et sont étranges avec leurs crochets de rangement greffés sur le dos. Il manque un œil ou une patte à certains. Tous ces hommes portent un gros fusil ridicule en bandoulière. Ils observent et constatent que la machine ne marche plus et que certains HRZHZR tentent déjà de se défaire de leurs gros colliers métalliques. Ils se dirigent dans un silence et une lenteur angoissante vers une grosse armoire métallique. Le plus gros des chasseurs s’en approche, tourne la molette d’un gros cadenas chiffré et ouvre l’armoire. Un gigantesque tableau électrique avec de gros interrupteurs apparaît. Le plus petit des chasseurs s’approche et active un des interrupteurs. Immédiatement, la tête d’un des HRZHZR explose dans un fracas de sang noir. Un autre interrupteur, une autre tête, puis une autre, et encore une autre... George et Claude se sont cachés et observent la scène, impuissant.e.s. Les HRZHZRbaissent la tête en attendant leur sort. Claude, qui a une formation d’électricienne dans le BTP, a repéré comment couper l’électricité générale. Ille propose à George de s’enfuir en faisant diversion pendant qu’ille va saboter le compteur. Ni une ni deux George accepte. COURS GEORGE, COURS !

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IV.GEORGE GALLAMUS AND THE SECRET FACTORY OF ESTAGEL

George and Claude opened the door and stepped into a vast underground warehouse. Huge and dirty machines were loudly rattling. They tried to understand what was happening and discovered that part of the system’s purpose was to slaughter monstrous pink wild boars who seemed to have never seen daylight. Pinky grey sausages were spurting from big stinky pipes. Grey human beings who looked zombified were sluggishly repeating the same task, staring into nothing like robot-human zombies. They were all wearing a thick metal collar and didn’t seem to be disturbed by George and Claude’s presence. Dumbfounded, George took out the cork from the bottom of her pocket and wedged it in one of the gears hoping it would shut down the devilish machine. The system started to slow down, its valves spitting dirty smoke, and it finally stalled.
Time stood still.
George and Claude had stopped the machine from making low-quality sausages.
They listened to the silence.
The world wasn’t that bright.

The silence made way to their own breathing sound. The robot-human zombies seemed to be able to finally stare at something. The nightmare surrounding them and the look of the others. Under the pressure, the cork gave way and the valves blew up. The machine was broken. Suddenly, they heard a door creaking.
The smell of bad cooperative wine and cold cigarillo blew into the room. About thirty men of all ages and sizes silently entered the warehouse. They were dressed in big camouflage-patterned flashy orange jackets and were wearing caps crowned with wind turbines. A pack of identical and voiceless dogs were by their sides, silently barking. They looked weird with a storage hook transplanted on their backs and some of them had a missing eye or leg. All of the men were wearing a ridiculously big rifle over their shoulders. They looked around and noticed that the machine had stopped working and that some of the robot-human zombies were already trying to take their metal collars off. Slowly, they headed towards a large metal cabinet, which the fattest of the hunters opened by turning the wheel of a combination lock, revealing a supersized electrical board with supersized switches. The smallest of the hunters activated one of the switches and one of the robot-human zombies’ head immediately blew up in a torrent of black blood. Another switch, another head, and another one, and another one again… Hidden and helpless, George and Claude were watching the scene. The robot-human zombies were ducking their heads, waiting for their turn. Claude, who was a qualified electrician, knew how to cut the main power and urged George to escape while the meter was being sabotaged. Without thinking twice, George rushed out. Run, George, Run!